Nos impressions sur le concert du 12 octobre 1998 à la Médoquine, Bordeaux.

        Nous arrivâmes à deux MIPEUX à la Médoquine vers 20H00, angoissés que nous étions par l'annonce faite sur radio Sauvagine d'une éventuelle annulation. Revêtus de nos tenus de "gala", nous fûmes tout de suite rassurés par la foule ammassée aux portes de ce qui allait être pour un soir le temple du punk. On avait tenu à s'orner d'une élégante mais non moins douloureuse épingle à nourrice dans le nez, histoire de ne pas déparailler, ce qui ne nous empecha pas de nous imprégner, et ceci gratuitement, de douces vapeurs illicites: merci les gars!
        Après une rapide fouille corporelle, il était 20H15 quand nous fut accordé la permission de pénétrer dans le sein des saints. Quelle ne fut pas notre surprise de trouver là deux apprentis MIPEUX que l'attente du concert rendaient fébriles.
          L'heure H arriva enfin et nous étions prêts. Le premier groupe de la première partie, les TEEN IDOLS, firent leur entrée tout de cuir vêtus. Il faut bien l'avouer, leur style Fonzie-genre loubard années 50 ne nous enthousiasma pas et leur musique non plus. Les chansons nous ont en effet parus répétitives et la voix nous donnait l'impression de se perdre dans un brouhaha de sons saturés. Les seuls applaudissements nourris audibles durant cette prestation se produisirent quand El Hefe (guitare, trompette, vocal de NOFX) vint chanter avec eux l'espace d'un instant. Bref, n'achetez pas le T-shirt!
        A l'inverse, le deuxième groupe nous revigora. THE UMBRELLAS rentrèrent sur scène de façon délirante coiffés d'un espèce de chapeau-parapluie. Ils réussirent le coup de force de reveiller la foule dès leur premier morceau. Débordants d'énergie, ils haranguèrent le public de compos dévastatrices et de reprises rondement menées (on apprécia particulièrement leur interprétation de la panthère rose et de california dream) avant de laisser la place chaude pour...
        ...ceux que tout le monde attendait: NOFX. Ils entrèrent sur scène et El Hefe s'empara du micro: "Hi, we're NOFX". La foule, transie de bonheur, hurla son admiration et le concert commença. 'It's my job to keep punk rock elite' fut le premier morceau dont nous fûmes gratifiés. Et nous ne fûmes pas déçus. Ils étaient à la hauteur de leur légende. La fosse slamait. Fat Mike et ses compères imposèrent à la salle un rythme débridé. Quelques litres de sueur plus tard, la cadence s'accéléra encore pour atteindre son apogée lorsqu'ils enchaînèrent 7 morceaux en...4 minutes!!!!!!!! C'est ensuite que la trompette à El retentît pour calmer les esprits. Nos oreilles, pourtant habituées aux bruits, se laissèrent surprendre par les sonorités intestinales de Mike qui sût partager ses émotions grâce au micro. Vint l'heure où ils entonnèrent leur reprise de 'Champs-Elysées' qui fut suivie par l'intégralité du public.
        C'est fatigué, humides mais heureux que nous enjambâmmes les masses mortes qui nous séparaient de la sortie. Nul doute que ce concert restera longtemps gravé dans nos mémoires.


Pour en savoir plus sur NOFX...
CrackedAss NOFX Page
NOFX Online

Retour au sommaire